La meilleure gestion des antibiotiques et la mise en place d’un réseau de surveillance de la résistance aux agents antimicrobiens (RAM) furent, les objectifs visés par le deuxième atelier organisé du 17 au 18 décembre 2018 à Lambaréné au Centre de Recherches Médicales de Lambaréné (CERMEL). Étaient présents à cette rencontre, différents acteurs dans les domaines suivants : santé, agriculture, éducation, afin de mener ensemble une réflexion sur la mise en œuvre d’un réseau national de surveillance de la résistance aux agents antimicrobiens (RAM).
Cela a en effet, été l’occasion pour ces professionnels, de rappeler, les sources de ces résistances notamment la mauvaise prescription des antibiotiques, l’automédication, l’utilisation abusive d’antibiotiques dans le secteur agricole, mais aussi d’édifier l’assistance sur les types de résistance, les différentes classes d’antibiotiques ainsi que les bactéries sur lesquelles elles sont actives, et enfin de présenter les méthodes de détection de la sensibilité aux antibiotiques et l’importance de l’assurance qualité, pour une fiabilité des résultats. En outre, les participants se sont accordés sur la nécessité de la mise en place d’un réseau à l’échelle nationale de surveillance aux agents antimicrobiens sous l’initiative du CERMEL et du Laboratoire National.
Ce réseau sera, en effet, constitué d’un ou deux représentants des hôpitaux de Libreville et de Lambaréné, du CIRMF, et de l’Institut Épidémiologie et de Lutte contre les Endémies. Un plan de lancement du programme de gestion des antibiotiques au Gabon a été proposé, une équipe gestion des antibiotiques à Lambaréné constituée pour l’identification des stratégies et analyses. Une suggestion d’organiser le prochain atelier à Libreville a donc été faite afin de permettre la participation du plus grand nombre, et le ralliement à cette cause des institutions telles que la Direction du Médicament et de la Pharmacie, le Ministère de l’agriculture, la société civile (les associations de consommateurs, les associations des malades), les journalistes, et les institutions religieuses.